GÉO 3 - DES MOBILITÉS GÉNÉRALISÉES
Leçon 3 - La France : mobilités, transports et enjeux d'aménagement
Introduction
De nos jours, à l’échelle nationale, les mobilités des Français, c-à-d les déplacements, changements de lieu temporaire ou permanent d’une personne, s'intensifient et nécessitent toujours plus d’aménagements de transport. A quels enjeux doivent-ils faire face ?
1. Les réseaux de transport, support des mobilités
• Les Français, des automobilistes hypermobiles.
- Les mobilités quotidiennes sont les plus importantes : 85 % des Français se déplacent plusieurs fois par jour. Les mobilités pendulaires domicile-travail dominent, le reste regroupe les achats, les études et les loisirs.
- Les mobilités touristiques sont moins fréquentes (week-end, vacances) mais touchent 70% des Français qui se rendent à la campagne, à la mer ou à la montagne.
- Les mobilités résidentielles rythment la vie des Français : ils déménagement pour les études, trouver un emploi, mais aussi avec les naissances et à leur retraite.
• Des réseaux de transports configurés en étoile à toutes les échelles.
- Réseaux rapides (autoroute, LGV) et pôles d’échange (gares, aéroports) connectent le territoire et le relient à l’Europe et au monde. Ils ont réduit la distance-temps entre métropoles (surtout avec Paris) à l’échelle nationale, mais aussi entre les métropoles et leur région (route, TER, RER). A l’échelle locale, les transports urbains (métro, tramway) connectent le centre aux périphéries.
- Les réseaux numériques à haut débit permettent de limiter les déplacements grâce au développement du télétravail, surtout dans les zones les plus denses.
2. La nécessité d’aménagements plus durables (déf G2)
• Réduire les inégalités d’accès socio-spatiales.
- Les populations les plus jeunes et les plus aisées sont les plus mobiles, surtout si elles résident dans une région, ville ou quartier bien desservi en transports. A l’inverse, les plus âgés et les plus pauvres souffrent du coût des transports et de l’enclavement (isolement) de leur territoire à toutes les échelles (quartier populaire, espace rural).
=> C’est pourquoi les pouvoirs publics favorisent les investissements (plan France Très Haut débit) ou proposent des transports en commun moins chers ou gratuits (Dunkerque).
• Participer à la transition environnementale (déf G1).
Les transports sont responsables de 70% des émissions de gaz à effet de serre ainsi que de pollutions atmosphérique et sonore.
=> C’est pourquoi de grands aménagements sont abandonnés (aéroport ND des Landes) et le covoiturage se développe. A l’échelle urbaine, les communes imposent des contraintes à la voiture (réduction de vitesse), développent les transports en commun et favorisent l’intermodalité, la multimodalité (passage d’un mode de transport à l’autre) ainsi que les mobilités douces non polluantes (voies piétonnes et cyclables).
Conclusion.
Pour conclure, les réseaux de transports sont configurés en étoile à toutes les échelles et sont le support de l’hypermobilité des Français. Cependant, les inégalités sociales et territoriales ainsi que les dommages environnementaux nécessitent des aménagements plus durables. Les enjeux sont-ils les mêmes dans un pays en développement ?