Version courte : programme de 1S
Version longue : programme de 1ES & 1L = 2 leçons avec chacune un lieu, une crise, un conflit armé
=> La version courte est incluse dans la version longue = le I. de la L1
Version longue - De la Guerre froide à de nouvelles conflictualités
Leçon 1 - La guerre froide, conflit de puissances, conflit idéologique
Introduction
1945, fin de 2GM (Quand), EU & URSS alliés victorieux (Qui) 2 superpuissances dont les relations se tendent pour « proposer » à l’Europe (Où) qu’ils ont libérée (déf. conflit de puissances) leurs modèles respectifs (déf. conflit idéologique). Comme une nouvelle guerre d’anéantissement est inconcevable, une guerre froide (Quoi), sans confrontation armée directe (déf.). les oppose avec leurs blocs de 1947 à 1989
PB: GUERRE FROIDE = « GUERRE IMPROBABLE, PAIX IMPOSSIBLE » (Raymond ARON) => COMMENT S’AFFRONTER SANS ANÉANTIR LE MONDE ?
I. Berlin (1945-1989), un lieu emblématique de la Guerre froide (version longue).
Berlin, un symbole de la la Guerre froide (titre leçon version courte)
Introduction version courte
1945/47 - 1989/1991 (Quand), EU & URSS 2 superpuissances (Qui) à Berlin (Où) guerre froide (Quoi), sans confrontation armée directe (déf.) car une nouvelle guerre d’anéantissement est inconcevable
PB: POURQUOI BERLIN EST-ELLE LE SYMBOLE PARFAIT DE LA GUERRE FROIDE ?
1. Berlin, « paix impossible »
• Berlin, une ville enclavée
- Un statut particulier : 1945 occupation de l’Allemagne et de Berlin divisées en 4 zones,
- Une localisation spéciale : Berlin au cœur du secteur soviétique
=> Une zone sensible : encerclée: convoitise soviétique
• Une ville, deux modèles idéologiques
contact constant Est - Ouest,
- Berlin-Est : communisme : dictature & nationalisations
- Berlin-Ouest : démocratie, libéralisme
2. Berlin, « guerre improbable »
• Berlin, un lieu de crise
- La 1ère crise 1948-1949 : blocus: tentative soviétique de prise de contrôle; pont aérien EU et levée du blocus: => 2 Allemagne 1949
- La 2ème crise 1961 : construction du mur matérialisation du rideau de fer, concrétisation de la bipolarisation
• Berlin, un lieu d’affrontement indirect
- Guerre directe impossible : bombe A puis H = arme d’anéantissement, de destruction massive (ADM) => arme de dissuasion avec monopole EU 1945-1949 puis duopole avec URSS = équilibre de la terreur
=> Tout autre moyen est bon : pression militaire soviétique, arme économique (ravitaillement par les EU la 1ère puissance économique) et propagande des deux côtés
Conclusion version courte
Bilan : symbole local comme théâtre de la guerre froide mais aussi plus large contre enjeu entre deux puissances, idéologies
Ouverture : plus de menace communiste mais nouvelle menace terroriste ?
Allemagne puissance économique mondiale et moteur de l’UE
Transition version longue
L’Europe a échappé aux conflits ouverts grâce à la dissuasion nucléaire. Cependant la crise du mur de Berlin montre que la tension reste forte entre les superpuissances. Elle atteint son paroxysme non pas en Europe mais en Amérique centrale, à Cuba, dont la proximité explique la vigilance des Etats-Unis… et la convoitise des Soviétiques
II. La crise de Cuba, 1962: le paroxysme de la Guerre froide
1. Cuba, une menace amplifiée (1959-1962) (le loup dans la bergerie)
Une menace communiste : « île enchainée » un régime communiste depuis 1959 collectivisme, nationalisations dirigé par Fidel Castro soutenu par l’URSS => depuis 1960 missiles nucléaires soviétiques
L’inquiétude américaine : menace leur « chasse gardée » le continent américain, zone d’influence privilégiée des EU et surtout les EU directement
2. Cuba, « le monde au bord du gouffre » (14 octobre-20 novembre 1962)
La confrontation indirecte : soutien aux soulèvements anticastristes, Doc.3. espionnage et surveillance, blocus de Cuba et non invasion
Le face à face nucléaire : course aux armements bombe A à Berlin bombe H à Cuba risque de cataclysme MS dissuasion & équilibre de la terreur
Une sortie de crise négociée : retrait des missiles soviétiques de Cuba / pas d’invasion de Cuba et retrait des missiles américains en Turquie
3. Les leçons de Cuba
Cuba, un tournant : dernière crise directe entre les deux superpuissances, début de la Détente
De l’apaisement au désarmement : limitation et contrôle des armes nucléaires avec traité de non-prolifération 1968 (si t’as pas la bombe … trop tard !), SALT 1972 (gel des missiles longue portée)
Transition
Après les sueurs froides de la crise de Cuba, la Détente marque un réchauffement dans les relations Est-Ouest, d’autant plus que le Tiers-Monde, nouvel acteur international, prône le non-alignement à partir de 1961.
Détente ne signifie cependant pas la fin des conflits: ils ne seront plus directs, ni européens mais ouverts, indirects et périphériques, en périphérie des blocs en dehors de la couverture nucléaire, comme au Vietnam
III. Un conflit armé: la guerre du Vietnam (1965-1973)
1. Le Vietnam, un enjeu de la Guerre froide:
Endiguer le communisme au Vietnam : Nord-Vietnam et Vietcong communistes / Sud pro-occidental
La bipolarisation de Asie : théorie des dominos (contamination des voisins), conflit périphérique dans le Tiers-Monde avec Chine leader émergent et hésitations entre bipolarisation et non-alignement
2. Les Etats-Unis, une puissance humiliée
L’impuissance des Etats-Unis : guerre asymétrique = oppose la force armée d'un État à des combattants matériellement insignifiants, ici guérilla Vietcong, guerre technologique EU
Le discrédit américain : EU use of disproportionate and indiscriminate force & Sud pas une démocratie => EU discrédités perdent la bataille idéologique Doc.4. que gagne le Vietcong propagande guerre du peuple
L’échec de l’intervention : 1973 retrait américain, 1ère défaite militaire de son histoire, humiliation totale et 1975 Vietnam devient communiste, tout comme le Laos et le Cambodge
3. Un regain de tension 1975-1989
La guerre fraîche (1975-1985) :
URSS profite de la faiblesse américaine mais les Etats-Unis finissent par réagir avec le président Reagan
- La relance de la course aux armements en Europe : crise des euromissiles (1979-1986)
- La multiplication des conflits périphériques dans le Tiers-Monde : soutien aux guérillas en Amérique latine et Afrique dans les années 80 et intervention soviétique en Afghanistan (1979-1988) où ils s’enlisent (leur Vietnam)
Le revirement soviétique (1985-1989) : En 1985, Mikhaïl Gorbatchev, conscient des difficultés politiques, économiques et financières de l’URSS, met en place des réformes, relance le désarment, retire son soutien aux guérillas communistes et ses troupes d’Europe de l‘Est, rendant possible la chute du mur en 1989 cf I.1.
Conclusion
Guerre improbable mais affrontement réel qui a pris toutes les formes possibles et a divisé l’Europe et le monde. Paix finit par être possible par la faillite interne du système communiste.
Fin d’un monde bipolaire contrôlé par les deux superpuissances => monde uni- ou multipolaire? Nouvel ordre ou désordre international?
Leçon 2 - Les nouvelles conflictualités de l’après guerre froide
Introduction:
1989 effondrement du communisme et de l’URSS, Etats-Unis modèle victorieux Monde dégagé du carcan des deux blocs, du contrôle des 2 superpuissances qui maintenaient une certaine forme d’ordre mondial
Plus de contrôle => multiplication des conflits, plus qu’une seule hyperpuissance => les Etats-Unis gendarme du monde?
COMMENT GÉRER LES NOUVELLES CONFLICTUALITÉS DE L’APRÈS GUERRE FROIDE?
I. Un conflit armé: la guerre du Golfe (1990-1994), la victoire en chantant
1. Les raisons de l’intervention
Les principes d‘un nouvel ordre mondial : paix et sécurité, respect du droit international (charte ONU), de la souveraineté nationale (Koweït) guerre juste
Les enjeux : Moyen-Orient: région instable + pétrole intérêt économique
La menace : Irak acteur étatique puissance régionale expansionniste: invasion et annexion du K (pendant GF: armé par les Occidentaux contre l’Iran islamique)
2. Les moyens
L’ONU de nouveau efficace, l’unité de la communauté internationale
condamnation internationale CS de nouveau actif post GF
=> coalition internationale mandat limité à la libération du Koweït
Les EU, hyperpuissance au service du droit international
leadership états-unien dirigent la coalition: multilatéralisme
conflit dissymétrique (guerre régulière entre Etats avec déséquilibre faible/fort), guerre high-tech victoire vite fait bien fait & « guerre propre » épargner les civils
3. Les limites
- économique : intervention coûteuse => pas tous les jours
- politique : Saddam Hussein toujours au pouvoir, Plantu Reproche-Orient p.178 Koweït pas vraiment une démocratie pétromonarchie => ingérence politique difficile à l’intérieur d’un Etat,
- militaire : désarmement de l’Irak sous l’égide de l’ONU mais réticences => pb de la prolifération nucléaire et des ADM
Transition
Tradition d’instabilité du Moyen-Orient renforcée car plus contrôlé par les deux superpuissances MS région pas censée être instable; Europe, elle aussi déstabilisée car plus contrôlée par la Russie
II. Un lieu: Sarajevo (1992-1995) ville martyre
1. Les désillusions de l’après guerre froide en Europe
L’effondrement du communisme : un nouvel espoir
progrès de la démocratie en Europe de l’Est et en Russie 1989-1991
=> indépendances éclatement de l’URSS et de la Yougoslavie en 5 états (ex-fédération) 1991-1992 mais fragmentation
La résurgence du nationalisme : une nouvelle menace
Yougoslavie mosaïque de peuples imbriqués dans tous les Etats
Bosnie différences ethniques et religieuses serbes, croates & musulmans
Le retour de la guerre et de la barbarie en Europe
Agression de la Serbie pro Serbes de Croatie 91 et de Bosnie 92
=> Bosnie: guerre civile entre milices acteurs non-étatiques, population victime de purification ou nettoyage ethnique par les Serbes
Sarajevo: population otage siège, bombardement et snipers serbes
2. L’impuissance de la communauté internationale
L’Europe divisée : échec de la diplomatie, pas de politique de défense commune
L’ONU débordée : Casques bleus (Schtroumpfs) impuissants dans leur mission de
force d’interposition, protection des civils selon le principe d'ingérence humanitaire
car parfois pris en otage, ne peuvent arrêter les combats
Les EU, le bras armé de la diplomatie internationale
multilatéralisme : appel aux Américains dans le cadre de l’OTAN
hyperpuissance : bombardement ciblés pour forcer les Serbes à négocier et pax americana
3. La crise yougoslave, un révélateur
Des limites de la gouvernance mondiale : difficultés de la communauté internationale face à cette nouvelle conflictualité partout dans le monde (exemple du Rwanda en Afrique)
De l’hyperpuissance américaine : le rôle majeur du hard power américain… qui va à son tour devenir une cible. A hyperpuissance, hyperterrorisme?
III. Un acte terroriste: le 11 septembre 2001
1. Un choc mondial
L’hyperpuissance ébranlée
symboles de sa puissance économique, commerciale & financière, militaire & politique + victimes civiles
=> remise en cause de la suprématie et de la civilisation américaine
Le jihadisme d'Al Quaïda, une nouvelle forme de conflit
islamisme, salafisme: extrémisme, fondamentalisme qui prône le retour aux sources fantasmées de l’islam
jihadisme : terrorisme vu comme une guerre sainte contre la civilisation occidentale
terrorisme : attentats par réseau global, acteur non étatique
=> guerre impossible
2. Des ripostes qui contribuent au désordre mondial
Afghanistan, 2001 : une intervention soutenue par la communauté internationale
régime taliban abrite bases Al-Quaeda (GF: soutien EU à guérilla islamiste contre occupation soviétique (leur Vietnam)
aval de l’ONU + soutien de l’OTAN: multilatéralisme
=> chute du régime MS guerre civile & conflit asymétrique car terrorisme avec base arrière Pakistan
MS Irak, 2003 : la remise en cause du leadership états-unien
pas de mandat de l’ONU EU unilatéralisme EU l’état-voyou
=> chute dictature de Saddam MS guerre civile & terrorisme = bourbier
3. Un monde multipolaire
De multiples foyers de tension :
L’arc des crises : zone la plus instable de la planète du Pakistan au Mali en passant par le Moyen-Orient
De nouvelles puissances émergentes :
URSS/Russie (I.) et Europe out (II.)
la Chine, son arme de prédilection: l’arme économique mais forte augmentation des dépenses militaires
Conclusion
Fin de la GF: mort des idéologies voire même de l’Histoire d'après Francis Fukushima, un historien américain… MS essor du nationalisme et du fondamentalisme => multiplication de nouvelles conflictualités, guerre civile et terrorisme, que la communauté internationale est trop souvent impuissante à résoudre cf Lybie et Syrie actuellement.